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Échanges internationaux

1890 • 1982

Dès ses débuts, Gattefossé s’est tournée vers l’international : Louis, son fondateur, faisait venir de l’étranger des matières premières. Dans les années 1920, René-Maurice faisait traduire en plusieurs langues ses formulaires de parfumerie ! Si l’export a ensuite connu une croissance timide, la création des filiales a donné, à partir des années 1980, un essor puissant au développement de Gattefossé dans le monde.

Années 1890

Alors même qu’il ne parle pas anglais, Louis Gattefossé envisage d’emblée son affaire comme un commerce de négoce international. À partir de 1895, il importe des huiles essentielles d’agrumes en provenance de Sicile, des essences déterpénées produites en Allemagne et en Suisse, des matières premières cosmétiques – vaselines, cérésines, huiles minérales – fabriquées par des sociétés allemandes et belges dont il devient le représentant pour la France.

Cette dimension internationale est d’ailleurs préexistante au négoce des produits aromatiques, ainsi qu’en témoignent les nombreuses cartes postales professionnelles envoyées à Louis par ses “correspondants”, et conservées dans les archives de l’entreprise : certaines viennent de Grèce (1891), d’autres d’Égypte (1892), des Pays-Bas et de Bulgarie (1894), etc.

Cartes postales de fournisseurs reçues par Louis Gattefossé au cours des années 1890, en provenance de Bulgarie, Russie, Grèce, Égypte, Belgique…

Cette capacité à faire du commerce avec l’étranger témoigne d’une audace tout à fait remarquable pour l’époque.

Malgré les risques d’impayés et les problèmes de change, malgré la barrière de la langue, les aléas des approvisionnements et les taxes douanières, Louis Gattefossé n’hésite pas à s’engager dans des relations commerciales avec des pays parfois lointains. Dès 1895, son papier à lettre comporte l’en-tête : “Agent de fabriques françaises et étrangères pour la France et l’exportation”.


1982

Si les exportations ont été importantes au cours des années 1920, elles se sont ensuite beaucoup rétractées et l’entreprise, dont la réputation s’est affermie en France, a longtemps stagné en ce qui concerne le commerce à l’international. Après avoir mis en place un réseau d’agents, principalement en Europe, dans les années 1950 et 1960, elle amorce, au cours des années 1970, une nouvelle politique de développement commercial en installant ses premières filiales hors de France. Désormais, dans les pays où l’activité est suffisamment importante, des filiales seront créées – dans les autres pays, Gattefossé continuera de s’appuyer sur des distributeurs.

En 1982, à l’invitation de deux clients, L’Oréal et Janssen (groupe Johnson & Johnson), l’entreprise fonde Gattefossé USA.

Installée dans un premier temps à New York, cette filiale n’a au départ qu’une fonction logistique : L’Oréal et Janssen souhaitent en effet que Gattefossé dispose d’un espace de stockage sur le sol américain. Rapidement, sous la direction d’Éric Brun, Gattefossé USA prend de l’ampleur.

En 2017, devenue la plus importante filiale du groupe en termes d’effectif, elle se dote d’un Centre d’Excellence Technique, qui lui permet d’avoir, au sein de ses locaux, des moyens applicatifs conséquents pour la cosmétique et la pharmacie. Afin de compléter son dispositif industriel, Gattefossé décide aussi, en 2018, d’y implanter une unité de fabrication. Pour l’entreprise, ce deuxième site de production hors de France (après Singapour, en 2009) marque sa volonté d’axer son développement international non seulement sur un plan commercial, mais aussi sur un plan industriel.

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