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L’essor des « formes sèches »

1960 • 2013

Si la notion de “médicament retard” a occupé les chercheurs de l’entreprise dès les années 1960, le sujet est devenu un axe de recherche privilégié au cours des années 2010. L’entreprise a alors accru ses efforts de développement sur le segment des formes sèches (comprimés, granules).

1960

Au cours des années 1960, tandis que la gamme des Suppocire® et des Labrafil® s’élargit grâce aux essais réalisés chez les clients et au sein du laboratoire d’applications, le catalogue de produits continue de s’étoffer.

Émile Mahler, avec l’aide du chimiste Lucien Waginaire, met au point les Lipocire™, les Labrafac™, les Labrasol®, les Tefose® et les Emulcire™. De leur côté, André Lombard et Bernard Guillot sensibilisent le laboratoire de recherche aux propriétés galéniques et aux effets pharmacologiques indirects des esters d’acides gras tels le Precirol® et surtout le Compritol® pour la fabrication des formes sèches orales. Le laboratoire d’applications se dote d’ailleurs à cette époque d’une machine rotative pour la fabrication de comprimés.

Les ventes d’excipients pour une utilisation dans des formes sèches resteront toutefois limitées au cours des décennies suivantes. Il faudra attendre les années 2010 pour que l’entreprise consacre davantage de moyens au développement de ces produits.

Une publicité parue dans le Bulletin technique 1961-1962 promeut une gamme d’excipients lipidiques spécifiquement dédiés aux « comprimés et formes solides orales retard ».


2013

Bien que le Compritol® et le Precirol® aient été mis au point dans les années 1960, Gattefossé s’est toujours davantage orientée vers les excipients destinés aux voies rectale (suppositoires) et cutanée (pommades, crèmes…).

À partir des années 2010 cependant, elle se tourne plus résolument vers les formes dites sèches ou solides, destinées à la voie orale. Elle s’intéresse notamment aux matrices, c’est-à-dire à des comprimés qui contiennent un pourcentage significatif de lipides pour permettre des effets de libération retardée – concrètement, cela permet au patient de réduire le nombre de prises de médicament au cours d’une journée.

À partir de 2012, le laboratoire d’applications mène sur le sujet plusieurs études en collaboration avec des universités réputées dans le domaine du “Sustained Release”, en France, en Angleterre, en Inde et en Chine. En 2013, les ventes d’excipients pour la voie orale dépassent pour la première fois le chiffre réalisé par les excipients pour la voie rectale.

Aujourd’hui, l’entreprise continue ses recherches pour mettre au point des excipients qui permettent d’améliorer l’effet thérapeutique des médicaments pris par voie orale.

Il est en effet démontré aujourd’hui que l’excipient peut jouer un rôle majeur au profit de la molécule active, sous l’angle pharmacologique : en assurant la protection physico-chimique de ladite molécule, en permettant sa délivrance au niveau désiré dans le tractus digestif, en assurant sa libération progressive à partir de la matrice qu’il constitue, en favorisant son absorption au niveau membranaire.

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